Géante Rouge
Toutes les actualités concernant le fanzine Géante Rouge
2024-03-16T17:21:56+01:00
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Géante Rouge ferme son appel à texte
tag:geanterouge.hautetfort.com,2015-09-13:5684388
2015-09-13T17:34:21+02:00
2015-09-13T17:25:00+02:00
Comme chaque année, Géante Rouge va sortir de son sommeil, le temps de...
<p><span style="font-size: medium;">Comme chaque année, <em><strong>Géante Rouge</strong> </em>va sortir de son sommeil, le temps de produire son numéro annuel. Bientôt, apparaîtront sur ce blog la couverture et le sommaire du numéro de 2015.</span></p><p><span style="font-size: medium;"><em>Géante Rouge</em> se porte bien: les comptes sont à l'équilibre, nous recevons beaucoup de textes. Trop de textes même. Sachant que nous devons publier une bonne partie des lauréats du <strong>Prix Alain Le Bussy</strong>, il faut bien avouer qu'il devient particulièrement difficile de s'en sortir. Il nous avait déjà fallu abandonner l'idée de répondre à chaque soumission de texte, faute de temps: il va nous falloir maintenant fermer l'appel à textes.</span></p><p><span style="font-size: medium;">Bien évidemment, tous les textes reçus à cette date seront examinés, même s'il faut bien avouer que nous avons à ce sujet plusieurs mois de retard.</span></p><p><span style="font-size: medium;">Bien entendu, l'objectif de <em>Géante Rouge</em> reste de découvrir de nouvelles plumes, ou de permettre à d'autres de s'affirmer. Mais à partir de maintenant, la voie royale qui permettra aux apprentis auteurs d'être publiés dans ses pages sera uniquement ou presque le <strong>prix Alain Le Bussy</strong>. </span></p><p><span style="font-size: medium;">Le règlement du prix se trouve ici:</span></p><p><a href="http://www.clubgalaxies.com/Prix-le-Bussy-2016.php" target="_blank"><span style="font-size: medium;">http://www.clubgalaxies.com/Prix-le-Bussy-2016.php</span></a></p><p><a href="http://www.clubgalaxies.com/Prix-le-Bussy-2016.php" target="_blank"><span style="font-size: medium;">La participation est gratuite, et pour bien faire, c'est un prix doté.</span></a></p><p><span style="font-size: medium;">Bonne chance à tous!</span></p>
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Géante Rouge n°22 - 2014 - est prêt!
tag:geanterouge.hautetfort.com,2014-11-11:5487429
2014-11-11T10:50:26+01:00
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Et voilà, après de longs mois de silence et de travail, nous pouvons...
<p><span style="font-size: medium;">Et voilà, après de longs mois de silence et de travail, nous pouvons réactiver ce blog. <em><strong>Géante Rouge</strong> </em>n°22 est prêt, avec un sommaire toujours aussi copieux: deux dossier (<strong>Adriana Lorusso</strong> et <strong>Bruno Pochesci</strong>), et pas moins de 13 nouvelles inédites, auxquels il faut ajouter des myriades de Pépins!</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://geanterouge.hautetfort.com/media/02/01/1880289635.jpg" target="_blank"><img id="media-4756004" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://geanterouge.hautetfort.com/media/02/01/1596171407.jpg" alt="Couv GR22.jpg" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: medium;">Rendez-vous sur <a href="http://www.galaxies-sf.com/geante_rouge/index_geante_rouge.php" target="_blank">le site de <em><strong>Galaxies</strong></em></a> pour toute commande ou abonnement!</span></p>
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La Vie m'occupe beaucoup - entretien avec Laurent Gidon
tag:geanterouge.hautetfort.com,2013-09-22:5177864
2013-09-22T08:38:16+02:00
2013-09-22T08:38:16+02:00
Géante Rouge n°21 est sorti des presses. Et pour vous faire patienter...
<p><span style="font-size: medium;">Géante Rouge n°21 est sorti des presses. Et pour vous faire patienter jusqu'à son arrivée dans vos boîtes aux lettres, voici l'interview de Laurent Gidon, parue dans le n°20:</span></p><p> </p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><strong>Géante Rouge :</strong> « Pourquoi écrire ? »</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><strong>Laurent Gidon :</strong> « Pourquoi écrire, en général ? Pour qu'il reste quelque chose à partager. On peut aussi dessiner, sculpter, enregistrer de la musique. Mais écrire, c'est bien.</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;">Et pour mon cas à moi que j'ai ? Parce que je ne sais rien faire d'autre. Et puis j'aime ça. J'aime le faire, et parfois j'aime le résultat.</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><strong>GR :</strong> « Quand t'es-tu rendu compte que l'écriture comptait pour toi ? Autrement dit, quand as-tu commencé à coucher sérieusement quelque chose sur le papier ? »</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><strong>LG :</strong> « J'allais dire : “quand on m'a payé pour le faire”, mais c'est spécieux, puisqu'il s'agissait d'écrire de la pub. Disons plutôt quand j'ai vu que cela intéressait des lecteurs, que ce soit ma douce, des collègues de bureau ou... un éditeur. Mais en fait, pour revenir à la première partie de ma réponse — la paie —, je crois que c'est là que j'ai appris deux choses : le style sert à faire passer le fond, et donc les séparer est idiot. Et si quelqu'un dit que c'est mauvais, c'est vrai : il faut retravailler ou passer la main. En fait, plus que l'écriture, ce qui compte pour moi, c'est ce qu'on peut faire passer avec. Si je savais jouer de la musique, j'en jouerais pour les émotions que ça procure. Je ne sais qu'écrire, alors... »</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><strong>GR :</strong> « L'important, finalement, pour toi, est l'acte de communication avec les autres ? Ce serait comme une forme de sociabilité exprimée par un art ? »</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><strong>LG :</strong> « Ou une façon de contourner une timidité qui peut se transformer en brutalité, comme dans le cas de tous les timides qui essaient de se forcer. L'art est un formidable moyen d'enclencher les choses quand on pense ne pas être assez intéressant pour les autres. Mais il m'a fallu longtemps pour comprendre qu'être est plus important que faire. C'est peut-être pour ça que j'écris moins maintenant. »</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><strong>GR :</strong> « Quelle était la nature de ces premiers textes ? »</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><strong>LG :</strong> « Des nouvelles très “littérature générale”, comme <em>Oedipus next</em> et <em>Dernier retour</em> ; tristes et sombres, en même temps que des histoires de SF plus rigolotes dans un style “Âge d'or” marqué par Asimov, Heinlein et un peu Dick. Après, je ne me suis plus posé la question : j'écrivais ce qui venait, ou alors ce qu'on me demandait dans les appels à textes, un peu comme des défis à relever. Mais la démarche était toujours la même : faire du mieux possible dans mon coin, et puis montrer le résultat à quelqu'un en demandant “qu'est-ce que tu en penses ?” Je n'ai jamais rien écrit sans le montrer ou le faire lire. »</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><strong>GR :</strong> « Te faire publier est donc quelque chose qui t'est tout de suite venu à l'esprit ? »</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><strong>LG :</strong> « Disons que, lorsque j'ai eu besoin d'un éditeur pour m'adresser à plus de monde, je ne me suis pas posé de questions et j'ai cherché jusqu'à ce que j'en trouve un. Mais il y avait un précédent avec <em>Oedipus Next</em> que j'avais écrit pour le concours d'un magazine. Ce texte, mon tout premier, a figuré parmi les lauréats et a été publié — ainsi que d'un certain Karim Berrouka. Alors j'ai forcément chopé la pastèque, diraient certains, mais l'idée que ce que j'écris est publiable vient probablement de ce bref coup de chance. Ça et le fait que, dans mon job de publicitaire, tout ce qu'on écrit fini par être imprimé — ou filmé, ou enregistré pour la radio. Il est inconcevable de se dire en plein milieu “ben, en fait on arrête, on va pas le faire”. On travaille, jusqu'à ce que ce soit bon, ou au moins que ça plaise au client. C'est formateur, mais cela donne aussi une attitude pro-active qui n'est pas la norme dans le milieu de l'édition. »</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><strong>GR :</strong> « Et puis finalement, donc, après une poignée de nouvelles, un premier roman : <em>Aria des Brumes</em>, publié au Navire en Pleine Ville, un éditeur qui était spécialisé dans ce qu'on appelle maintenant le “Young Adult”. Tu avais conscience d'écrire pour des jeunes lecteurs, ou bien est-ce venu après plusieurs retours préalables ? »</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><strong>LG :</strong> « Je l'avais écrit pour ma douce, qui était très <em>young</em> mais déjà complètement <em>adult</em> et mère de deux garçons. Le livre a pu paraître sous la loi de 1949 parce qu'il n'y a pas trop de violence et pas de sexe. La violence parce que c'est un peu le thème du livre, et le sexe parce que l'histoire n'en avait pas besoin. C'est donc plus par convergence naturelle que par lien de cause à effet : il a plu à Hélène Ramdani qui a bien voulu me le faire travailler et le publier. Il se trouve qu'Hélène publiait de la littérature pour grands adolescents, mais je ne le savais même pas. À aucun moment elle ne m'a demandé d'édulcorer ou de simplifier pour répondre aux impératifs marketings d'une collection ou d'un lectorat. Au contraire, elle m'a fait développer un final au pas de charge en trois chapitres plus fouillés. Quant aux retours que j'ai eus — si si, j'en ai eu — je n'ai jamais demandé l'âge du lecteur ou du chroniqueur. J'aurais dû ? »</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><strong>GR :</strong> « Parlons un peu de <em>Djeeb</em>, si tu le veux bien. On a régulièrement invoqué les mânes de Jack Vance concernant les deux romans que tu as publiés sur ce personnage. Est-ce une filiation assumée ? »</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><strong>LG :</strong> « Totalement. Je me suis dit : “Ok, je suis Jack Vance, je veux raconter une histoire à partir de rien, comment je m'y prends ?” Cela peut paraître arrogant, mais c'était vraiment pour moi une reconnaissance de son talent à construire des histoires sur l'interaction entre un personnage et un univers. Je me suis donc coulé dans la trame classique du héros qui débarque dans un environnement qu'il ne connaît pas et dont il va révéler le fonctionnement par son incapacité à suivre les règles. Ce n'est sans doute pas propre à Jack Vance, mais c'est chez lui que j'ai trouvé les exploitations les plus savoureuses de cette mécanique très efficace. Sauf que je n'ai pas réussi à faire du Vance. Lui sait se passer des effets de style pour se concentrer sur l'efficacité du récit, alors que j'ai eu besoin de faire sonner la langue. Je trouvais que cela collait bien au personnage, mais c'était peut-être seulement pour me rassurer. »</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><strong>GR :</strong> « Pourtant, par rapport aux personnages de Vance comme Cugel, il y a une face sombre chez Djeeb. Je ne parle pas de ses activités éventuellement illégales, mais de son moral. Il lui arrive régulièrement, notamment dans <em>Djeeb l'Encourseur</em>, de vouloir tout laisser tomber face à l'adversité, jusqu'à se laisser aller vers la mort. Comment expliques-tu cela ? »</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><strong>LG :</strong> « Comme toi, certains lecteurs ont pensé à Cugel – peut-être à cause du titre – alors que ce n'est pas ce personnage qui j'avais en tête en écrivant. D'ailleurs je n'aime pas beaucoup les aventures du Cugel, je leur préfère les ambiances moins ironiques de Lyonesse ou d'Araminta. Pour Djeeb, je n'avais pas vraiment de modèle, ou alors quelque chose entre Don Quichotte et Salvador Dali. C'est un personnage versatile qui peut passer de l'enthousiasme le plus horripilant s'il a un public, au doute le plus noir dans la solitude ou l'échec. Mais il ne souffre que de ce qu'il s'inflige lui-même. Pas très Cugel, donc. »</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><strong>GR :</strong> « En tout cas, ce qui est notable avec lui, est finalement l'omniprésence de l'humour, même dans les situations désespérées. Un humour qui a laissé la place à quelque chose de totalement glacial dans la nouvelle <em>Viande qui pense</em> (<em>Bifrost</em> n°56), un texte qui a surpris beaucoup de lecteurs par sa violence morale. D'où vient ce texte ? »</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><strong>LG :</strong> « D'une part de mon expérience militaire pendant mon service, période où je me suis transformé en parfaite machine de guerre malgré toutes mes résistances. Et d'autre part d'une réflexion suite à l'abandon de l'armée de conscription en France : au lieu de confier la défense aux “fils de la nation”, expression un peu pompeuse mais qui dit bien que ce sont les enfants de tout un chacun qu'on envoie se battre, aujourd'hui on paie des gens dont c'est le métier pour aller porter au loin la violence nécessaire à notre sécurité ici. On voit bien avec un pays comme Israël que l'armée de conscription n'est pas la garantie d'un accord intérieur sur la nécessité ou la morale des opérations engagées, mais il me semble que nous avons coupé le lien intime qui nous unissait à notre violence nationale et nous permettait de la penser sinon de l'accepter. Et cette violence qui nous paraît désincarnée, utilitaire, risque de nous revenir très fort dans la figure. <em>Viande qui pense</em>, c'est un peu tout ça. Mais c'est aussi un thème très présent dans <em>Aria des Brumes</em>, même s'il est travaillé en antithèse. Ce sont des questions qui me traversent souvent : quelle violence est acceptable dans une société, comment on l'évalue, la gère, la nie, comment on se la raconte aussi. L'idée qu'une bonne histoire comporte avant tout un bon méchant en dit beaucoup sur notre rapport au conflit et à sa résolution par la violence. »</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><strong>GR :</strong> « Tu t'es lancé dans l'écriture d'un nouveau roman, <em>L'Abri des regards</em>, que tu as publié sur un blog dédié. Pourquoi cette expérience ? »</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><strong>LG :</strong> «<em> L'Abri des regards</em> est un truc un peu à part, à la limite de l'autofiction. Je l'ai proposé à des éditeurs qui m'ont dit que la limite en question était outrageusement franchie, que ce n'était pas publiable chez eux. Je respecte leur avis, mais je voulais savoir ce qu'en penseraient des lecteurs lambda, s'ils le rejetteraient complètement aussi ou si c'était lisible, voire intéressant. Alors je l'ai mis en ligne sous forme de feuilleton gratuit tout l'été dernier. Et il a été très suivi. Peut-être pas en quantité, mais en profondeur. J'ai eu énormément de retours par mail, des gens que je ne connaissais pas qui me disaient ce que ce texte avait réveillé en eux, des gens que je connaissais et qui osaient enfin me dire ou se dire certaines choses. Il faut avouer que le thème s'y prête : dépression et suicide, comment vivre avec l'une et l'ombre de l'autre, comment chercher les traces du bonheur ou du malheur chez soi et chez ses proches... Bref, j'ai écrit <em>L'Abri des regards</em> comme tout ce que j'écris, pour que ce soit lu, et je ne regrette pas. D'ailleurs les statistiques du blog me disent que régulièrement un nouveau visiteur tombe dessus et s'enchaîne les 42 (!) chapitres en un ou deux jours. Beaucoup de lecteurs m'ont dit que ce texte peut faire du bien et qu'il devrait paraître en librairie. Donc je continue de lui chercher un éditeur selon les voies classiques pour le sortir de la confidentialité. »</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><strong>GR :</strong> « Cela ne te fait pas peur de chercher à quitter le giron du fandom et des éditeurs spécialisés ? Et si tu trouves un éditeur, envisages-tu d'utiliser un nouveau pseudonyme, pour bien différencier cette facette de ton travail ? »</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><strong>LG :</strong> « Je ne cherche pas à quitter le fandom parce que je n'ai pas l'impression d'en faire partie. J'apprécie beaucoup des gens très actifs dans ce milieu, des libraires, des auteurs, des lecteurs souvent aussi chroniqueurs, et des éditeurs que j'ai pu croiser, mais je participe aussi à d'autres salons généralistes, j'y rencontre d'autres personnes, et cela correspond bien à ce que j'écris comme à ce que je lis. D'ailleurs, chaque fois que je commence quelque chose je ne me pose pas la question de la case dans laquelle ça rentre : je trouve ça bien ou pas, j'y arrive ou je n'y arrive pas, c'est tout. Si je pouvais faire publier de la SF ou de la Fantasy par un éditeur généraliste, ça m'irait très bien. Maintenant, quand je trouverai l'éditeur pour <em>L'Abri des regards</em> et pour d'autres projets en cours, la question du pseudonyme ne se posera plus. Je signe tout sous mon nom et c'est tout. Un peu comme un peintre, qui ne va pas changer de signature parce qu'il essaie autre chose : si le public est surpris, tant mieux. Je ne suis pas contre aider les lecteurs à s'y retrouver, mais c'est à l'éditeur de le faire, avec ses collections et son travail de positionnement. Pour ma part, je me suis recentré et ne suis plus que moi-même : quoi que j'écrive, c'est moi. J'avais par exemple créé un pseudo pour écrire des histoires vraiment dégueulasses. Eh bien c'était idiot. Je ne veux plus me cacher sous une étiquette : soit je me défoule en écrivant des trucs dégueulasses et j'assume, soit je ne les écris pas. Bien sûr, cette réflexion ne concerne que moi. Je ne pense pas que d'autres auteurs utilisent des pseudos pour se cacher, s'ils le font je ne peux pas critiquer : ils ont sans doute leurs raisons. »</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><strong>GR :</strong> « Parlons de <em>Blaguàpart</em>, si tu le veux bien. Tu n'es pas seulement romancier, mais, on l'a déjà vu, aussi nouvelliste. Et tu as fait paraître chez Griffe d'Encre ce recueil. Un auteur talentueux, une couverture de Zariel qui pétille et attire l’œil, et pourtant c'est, de ton propre aveux, un échec. Comment analyses-tu cela ? »</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><strong>LG :</strong> « D'une part je voudrais nuancer le mot échec : Griffe d'Encre considère que les ventes sont correctes. En revanche, je trouve à titre personnel que le travail qui a été fourni sur ce recueil n'est pas justifié par les lecteurs qu'il a touchés. Et je parle du travail de l'équipe, pas de l'auteur. J'espère que le milieu se rend compte du niveau d'exigence chez Griffe d'Encre. Les textes ont tout d'abord été magistralement relus par Karim Berrouka qui a su sélectionner ceux qui constitueraient le meilleur recueil et m'a poussé à les améliorer avec intelligence et tact. Cela a pris près d'un an. En parallèle, Zariel a présenté plus de huit projets de couverture pour en arriver à cette illustration magistrale qui a réussi autant à nous faire rire qu'à faire hurler le fandom. Ensuite, trois personnes ont relu les maquettes et je crois qu'aucun lecteur n'a relevé la moindre coquille dans les exemplaires imprimés. Enfin il y a eu les libraires qui ont lu et mis le livre en avant, rédigé des accroches « Coup de cœur », tenté de le vendre... Tout ce travail aurait été le même pour 10000 ventes que pour 100. Et je suis sûr que chacun serait prêt à refaire sa part sur un autre projet. Maintenant, en tant qu'auteur, il me revient de décider ce que j'écris. Si j'estime que tout ce travail n'est pas justifié par l'émotion que nous avons réussi à faire naître, je peux tout simplement ne plus présenter des projets de ce genre à des éditeurs de qualité. Je préfère proposer mes textes, mêmes imparfaits, en lecture gratuite à ceux qui y prendront plaisir, sans mobiliser toutes ces énergies qui seraient mieux employées — toujours selon moi — sur des ouvrages ou des auteurs touchant plus de monde. C'est pour cela qu'il n'y aura pas en librairie de <em>Blaguàpart</em> 2, bien que j'aie de quoi faire encore deux volumes, ni de <em>Djeeb</em> 3 bien qu'il soit écrit à 70%, ni de <em>Aria</em> 2 et 3 bien que le tome 2 soit écrit et le 3 bien entamé. Je tiens ces textes à la disposition de ceux qui veulent les lire, mais je ne vais pas déranger un éditeur qui perdrait son temps même à ouvrir l'enveloppe du manuscrit. C'est exprimé de façon un peu radicale, mais cela traduit ma position face à l'écriture et au temps qu'il me reste. Écrire pour me faire plaisir ne me suffit pas : il faut que cela touche les autres. J'ai connu la joie intense d'être publié, d'avoir de bonnes critiques, d'être invité sur des salons et je ne regrette rien de tout cela. Mais les retours sur <em>L'Abri des regards</em>, par exemple, ou simplement des billets de blog, sont d'une qualité différente. C'est ce que je cherche, maintenant. En gros, arrêter de me demander ce que j'ai envie d'écrire, mais plutôt “qu'est-ce que cela va apporter ?” Et tant que je n'ai pas trouvé, je cherche sans déranger les professionnels. »</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><strong>GR :</strong> « Que penses-tu, justement, des nouvelle possibilités d'édition numérique, qui limitent les risques éditoriaux sans restreindre l'accès du public ? »</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><strong>LG :</strong> « J'y vois à la fois une opportunité et une menace. Pas celle du piratage, bien sûr, mais celle du bruit de fond. La masse des livres imprimés et disponibles en librairie est déjà telle qu'on ne peut plus faire le tri. Tout se publie et il est très difficile pour un lecteur moyen de trouver ce qui lui plaira, comme pour un éditeur de faire émerger son travail. On risque donc un double effet d'atomisation et de concentration. Des engouements passagers – ou durables d'ailleurs – draineront un lectorat de masse sur des livres ou des auteurs dont l'éclat aveuglera tout le reste, et une immense majorité de textes auront une dizaine de lecteurs dans leur coin d'ombre. Un peu comme cela se passe en format papier, mais de façon exacerbée. L'opportunité à saisir en revanche est celle du contact direct entre lecteur et auteur, avec possibilité de création de communauté autour d'un projet entraînant questions et contributions. D'une lecture de distraction on pourra insensiblement passer à un véritable échange ouvrant sur autre chose. Ce n'est plus la qualité du texte qui sera en cause - on pourra entamer une relation à partir d'un produit type “Arlequin” – mais la disponibilité de l'auteur à poursuivre son travail auprès des lecteurs. Et cela m'intéresse beaucoup. Mais, dans ce processus, l'éditeur a encore sa place. Comme un véritable partenaire qui aide l'auteur à creuser son sujet ou son expression, puis comme passeur, comme marque, comme enseigne pour aider les lecteurs à repérer des textes travaillés. »</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><strong>GR :</strong> « Sur quoi travailles-tu actuellement ? »</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><strong>LG :</strong> « La frénésie de l'écriture et de la publication m'a quitté. Depuis quelque temps, je me suis limité à deux projets. Une nouvelle dont j'avais posé le principe mais que j'ai mis plusieurs mois à aboutir en y travaillant pourtant régulièrement – celle qui accompagne cet entretien – et un roman dépassant la forme d'autofiction pour entraîner des personnages de mon entourage dans un dialogue qui n'a pas pu avoir lieu du vivant d'un des protagonistes. Pour être plus clair : si mon père ne s'était pas suicidé il y a près de vingt ans, qu'aurait-il à nous dire aujourd'hui ? Cela me prendra du temps, mais j'en ai. Il y a un blog aussi, sur lequel j'essaie de donner des billets de plus en plus littéraires. Et puis j'ai toujours une dizaine de textes en cours qu'il m'arrive de travailler quand l'envie me vient. Juste pour me faire plaisir, quoi. Sinon, je suis comme tout le monde : la vie m'occupe beaucoup. »</span></p><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;">Propos recueillis par Patrice Lajoye</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;">© <em>Géante Rouge</em> et Laurent Gidon, 2012</span></p>
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Le sommaire définitif de Géante Rouge 21
tag:geanterouge.hautetfort.com,2013-07-05:5115297
2013-07-05T17:50:37+02:00
2013-07-05T17:49:00+02:00
Et voilà, à quelques broutilles près, la maquette de Géante Rouge n°21...
<p><span style="font-size: medium;">Et voilà, à quelques broutilles près, la maquette de <em><strong>Géante Rouge</strong></em> n°21 est quasi achevée. D'ici un ou deux jours, les fichiers seront donc envoyés pour impression. </span></p><p><span style="font-size: medium;">Pour vous faire patienter encore un peu, nous publierons ici sous peu les interviews de <strong>Laurent Gidon</strong> et de <strong>Jean-Michel Calvez</strong>.</span></p><p><span style="font-size: medium;">En attendant, voici le sommaire définitif et la couverture:</span></p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: medium;"><strong>Gulzar Joby</strong>, <em>Gwendolyne [s]</em> p. 7</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: medium;"><strong>Léo Lallot</strong>, <em>Retour sur Garymante</em> p. 21</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: medium;"><strong>Michel Grange</strong>, <em>Le chat de monsieur Grodingo</em> p. 35</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: medium;"><strong>Nicolas Lefebvre</strong>, <em>Chrysalide</em> p. 43</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: medium;"><strong>Frédéric Gaillard</strong>, <em>Mimétisme</em> p. 55</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: medium;"><strong>Marc Oreggia</strong>, <em>Vega's bizarro</em> p. 59</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: medium;"><strong>Tom Haas</strong>, <em>Qui connaît, qui a vu ?</em> p. 69</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: medium;"><strong>Yves-Daniel Crouzet</strong>, <em>Le démiurge</em>, p. 71</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: medium;"><strong>Hugo Van Gaert,</strong> <em>Une bibliothèque qui crashe</em> p. 77</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: medium;"><strong>Didier Reboussin</strong>, <em>Wannsee</em> p. 81</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: medium;"><strong>Laurent Gidon,</strong> <em>Lueurs d'Albaretian</em> p. 99</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: medium;"><strong>Philippe Molé,</strong> <em>La rencontre</em> p. 107</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: medium;">Dossier : <em>Libraire, éditeur... et auteur. Thomas Geha</em> p. 107</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: medium;"><strong>Thomas Geha</strong>, <em>Psychindus</em>, p. 108</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: medium;"><em>Un entretien avec Docteur Dollo et Mister Geha</em> p. 121</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: medium;"><strong>Thomas Geha</strong>, <em>Elle(s)</em> p. 132</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: medium;"><strong>Olivier Gechter</strong> et <strong>Sandrine Scardigli</strong>, <em>Cent pour cent pur cuir</em> p. 143</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: medium;"><strong>Denis Roditi,</strong> <em>Acrobolis</em> p. 157</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: medium;"><strong>Jean-Pierre Guillet</strong>, <em>Même un enfant saurait s'en servir</em> p. 171</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: medium;">Palmarès du Prix Pépin 2012 p. 181</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: medium;">Dico des auteurs p. 189</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://geanterouge.hautetfort.com/media/01/02/1452035266.jpg" target="_blank"><img id="media-4172228" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://geanterouge.hautetfort.com/media/01/02/2175950731.jpg" alt="Couv GR21 pub.jpg" /></a></p><p> </p>
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Tout se passe dans ma tête: entretien avec Norbert Merjagnan
tag:geanterouge.hautetfort.com,2013-06-25:5106796
2013-06-25T16:02:49+02:00
2013-06-25T15:56:00+02:00
Comme déjà dit auparavant: le Géante Rouge de cette année, quoiqu'en...
<p><span style="font-size: small;"><em>Comme déjà dit auparavant: le </em>Géante Rouge<em> de cette année, quoiqu'en bonne voie d'achèvement, est en retard de trois mois. Aussi, afin de vous faire patienter, avons-nous pris la décision de mettre en ligne certaines des interviews publiées dans les numéros passés. Et commençons donc par celle de <strong>Norbert Merjagnan</strong>, parue dans le n°20 de 2012.</em></span></p><p> </p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;" align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: small;">Tout se passe dans ma tête</span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;" align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: small;">Entretien avec Norbert Merjagnan</span></strong></p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">Géante Rouge : « La plupart des auteurs de SF français commencent par un stade fanzine / publication de nouvelles, tandis que toi, tu débutes d'emblée par un roman, et dans une des collections les plus prestigieuses. Avais-tu déjà écrit quelque chose avant Les Tours de Samarantes? »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">Norbert Merjagnan : « Non, à part un article dans une revue. »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « Portant sur la littérature ? »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « Non, sur les nouvelles technologies d'identification. »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « Pourquoi écrire un roman? Qu'est-ce qui te motivait dans cet acte malgré tout assez singulier? »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « Le roman, c'est un temps long. Une forme narrative qui correspond à ce que je cherche. Et je crois que ce que je cherche, c'est le récit vrai, celui qui s'impose parmi tous les récits possibles, celui qui n'est pas un simple jeu, jeu d'écriture ou jeu d'esprit. »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « Une légende, au sens étymologique ? »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « Oui, mais il faut que je te donne un éclairage. En fait, j'ai commencé à écrire des choses assez tôt mais cela n'allait pas parce que les mots, le langage, me semblaient fragiles, à la limite du faux, artificiels. Je m'apercevais que je pouvais en jouer, créer du "jeu", au sens d'un espace dans les rouages et au sens d'un plaisir d'esprit ; mais cette langue ne me permettait pas de toucher à l'essentiel : la vie, l'enchantement, l'univers, toucher à ce qui est caché. Il s'est passé longtemps, une petite vingtaine d'années, où j'ai lu, j'ai cherché à mieux comprendre ce qu'était un langage – des mots, des signes, des formes – et je pense que j'ai décidé d'écrire le jour où j'ai eu le sentiment que les mots ne se jouaient plus de moi et que moi je ne me jouais plus d'eux. Ce sentiment c'était aussi l'idée que la Parole, le Verbe n'était pas inaccessible, que le langage pouvait être vif, chargé d'énergie, magique au sens anthropologique de la magie archaïque, c'est-à-dire "animé", chargé d'âme, et donc pour moi toute écriture réelle est une recherche de cette langue là et à mes yeux un auteur est un chercheur, et s'il ne l'est pas, c'est un menteur. »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « Mais ce que tu décris là est la recherche d'une manière, d'un ton, d'un style, en quelque sorte. Mais qu'en est-il du fond? Par exemple, dans la trilogie entamée par Samarante et Treis, tu entames la description de presque une planète entière. Pourquoi ce cadre et non notre monde? »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « Ah, c'est très simple. Je ne peux écrire que ce que j'ai dans la tête. Et j'ai dans la tête plusieurs mondes. Dont celui-là. Il est en moi depuis longtemps. Et c'est un univers qui m'est très familier, très proche. Parfois plus proche que "notre" monde. Alors, ce n'était pas réellement un choix. Je décris ce que je connais. Je connais le monde de Samarante et de Treis : souvent, j'ai le sentiment d'y avoir voyagé. Et d'écrire de vieux souvenirs. »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « Combien de temps t'a-t-il fallu pour que tu puisses te dire, au sujet des </span></em><span style="font-size: small;">Tours de Samarante</span><em><span style="font-size: small;">: "c'est bon, je tente ma chance auprès des éditeurs"? »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « Je ne me suis jamais dit "je tente ma chance". J'ai mené l'écriture de ce récit quand je suis parvenu au deux-tiers, je l'ai fait lire à quelques personnes que j'estimais. Quand il a été fini, je l'ai envoyé à une douzaine d'éditeurs. Mais pour moi, ce récit "devait" être publié, non pas parce qu'il était bon ou intéressant ou estimable, mais parce qu'il était "vrai". J'ai attendu 6 mois avant que Gilles Dumay ne me contacte. Je m'aperçois aujourd'hui que ce fut très court. Mais à cette époque, je tournais comme un tigre en cage, en me disant : "il doit être publié !" »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « As-tu eu des retours des autres éditeurs? »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « Oui. Plusieurs retours, certains détaillés. D'autres comiques. »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « Par exemple? »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « J'ai eu un retour l'année dernière d'un éditeur m'expliquant en long et en large pourquoi mon récit n'était pas bon et quels ouvrages il fallait que je (re)lise pour comprendre ce qui faisait la trame d'un bon livre. Je lui ai envoyé en réponse un exemplaire des <em>Tours</em> en poche. Mais au-delà de l'anecdote, je crois aux rencontres. Et avec Gilles Dumay, il y a eu une rencontre. Forte. C'est un éditeur hors du commun. »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « Que ressent-on, lorsqu'on est un auteur que personne ne connaît encore, et qui justement reçoit un avis d'acception pour intégrer une collection aussi prestigieuse que Lunes d'Encre? »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « Que le récit est bien tombé. Tu sais, ce qui m'a énormément touché, ce sont les annotations de Gilles sur le manuscrit. Elles étaient très justes, très précises. J'ai compris que j'avais trouvé "mon" éditeur parce qu'il comprenait le texte parfois mieux que moi. Ce n'est qu'après que beaucoup de gens m'ont dit "ça fait quoi d'être édité chez Denoël en Lunes d'Encre" ? "Tu sais que Gilles a refusé untel et untel" Mais que veux-tu que cela me fasse ? Je respecte profondément Gilles Dumay, et ses choix. Mais je me moque des vanités des uns et des autres. C'est assez pitoyable de passer son temps à se renifler le derrière pour savoir qui sera sur le devant de la scène et qui restera dans les coulisses. Pour moi, il y a des récits, des textes. Ce sont eux les stars. »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « Les salons ne sont pas pour toi? »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « Si. J'aime les salons parce que j'y rencontre quelques gens qui me touchent. David Calvo, je l'ai connu aux Utopiales, et c'est une rencontre ! Une sacrée rencontre. Mais tout le tralala autour, c'est, disons... humain. Banalement humain. »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « Parlons de l'humain justement. Dans </span></em><span style="font-size: small;">Treis, altitude zéro</span><em><span style="font-size: small;">, mais plus encore dans Les </span></em><span style="font-size: small;">Tours de Samarante</span><em><span style="font-size: small;">, j'ai senti un réel détachement par rapport à l'humain, que ce soit au niveau corporel ou mental. Il ne semble pas y avoir de sacralisation de l'humain. »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « Je dirais même qu'il y a une désacralisation. »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « Es-tu toi-même un transhumaniste? »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « Ah ! C'est étrange parce qu'avant d'être confronté au milieu de la SF, je ne savais même pas ce qu'était un transhumain. Alors posons les choses ainsi : je considère le corps, les sens, l'intelligence organique (chimique, hormonale, électrique, etc.) comme une interface. Un support. C'est notre interface envers le vivant, la matière et le temps. Donc, elle n'a à mes yeux aucune valeur intrinsèque. L'homme n'est pas à l'image de Dieu. Donc, cela ouvre tous les possibles. Nous pouvons imaginer devenir autres. »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « Mais en même temps, dans tes deux romans, non seulement le corps n'a que peu de valeur, mais la vie elle-même semble n'en avoir pas beaucoup. On y tue très aisément. »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « A mes yeux, rien n'a plus de valeur que la vie. Mais le banal humain, lui, n'a pas ce regard. L'humain tue facilement, oui. Il faut une société très organisée et très policée comme la nôtre pour l'empêcher de tuer. A Samarante et Treis, l'humanité est dans une ère de guerre chaude : la guerre est proche. Et elle charrie son lot d'hommes qui ont appris à tuer et qui le font sans réfléchir. Pour Oshagan, les choses sont très différentes. On a souvent présenté Oshagan comme une sorte de guerrier sans cervelle : c'est une lecture rapide. Oshagan tue facilement parce qu'il ne considère plus les autres humains comme ses semblables. Il ne tue pas par haine, ni par ennui, ni par plaisir : il tue parce qu'il ne respecte plus les hommes qui se dressent devant lui. Mais ce n'est pas tant la vengeance qui le motive que la loi qu'il recrée dans sa tête. Et cette loi interdit que l'on tue les siens. »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « Mais il est seul. »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « Pas dans sa tête. »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « Il peut donc tuer tout le monde? »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « Oui. »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « Que sont les Borgs, dans ce système? »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « La voie des machines. L'évolution de l'humain vers les machines. A mon sens, c'est la voie de notre société actuelle, son aboutissement. »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « Celle que tu souhaites ou que tu crains? »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « Dans un sens, c'est une voie que je combats. Parce qu'elle favorise une complexité d'ordre, d'organisation, une complexité collective où l'intelligence émerge de l'ensemble. La voie des machines, c'est la simulation absolue, la capacité de quantifier tout ce qui existe et de simuler ce qui n'existe pas. C'est un choix statistique et probabiliste. C'est notre société, sauf qu'elle n'en est qu'à ses balbutiements. Pour moi, le choix vrai est toujours subjectif. Donc, il n'a de sens qu'au regard du sujet qui fait ce choix. Il faut préciser une chose : la voie des machines, c'est une évolution sociétale et, par rétroaction, individuelle. C'est cela que je combats, pas les machines. J'aime beaucoup les machines. Comme tous les outils, tout ce qui étend le champ du possible. »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « Une IA, c'est quelque chose qui te ferait frémir? »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « Dans IA, il y a "intelligence". En quoi une intelligence pourrait-elle me faire frémir, sinon de bonheur ? C'est la BA qui me fait frémir : la Bêtise artificielle. »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « L'univers de tes romans est d'une cohérence rare, ce qui n'empêche pas d'y déceler des influences. Y en a-t-il que tu reconnais de toi-même? »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « Mes influences, ce sont les récits qui m'ont donné, beaucoup. La liste est longue ! Tu veux des noms ? »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « Quelques uns. »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « Proust, Apollinaire, Borges, Dick, Gibson, Sterling, Rostand, Gary, Camus. »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « J'y ai vu aussi quelques éléments, comme ceux discutés ci-dessus, qu'on retrouve principalement dans certaines oeuvres japonaises, comme </span></em><span style="font-size: small;">Gunnm</span><em><span style="font-size: small;"> ou </span></em><span style="font-size: small;">Ghost in the Shell</span><em><span style="font-size: small;">. La parenté te semble-t-elle valide? »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « Oui. Ce qui me touche chez les japonais, c'est le rapport animiste au monde. Donc l'idée qu'un objet peut avoir une âme (une création). Et l'idée que la modernité et la tradition ne s'opposent pas nécessairement. Après, je m'imprègne de beaucoup de choses. J'adore Totoro ! <img src="http://static.ak.fbcdn.net/images/blank.gif" alt="" name="images1" width="2" height="2" align="BOTTOM" border="0" /> Les Japonais sont également confronté à une nature très puissante., parfois très dure, mais toujours présente. Dans leurs prénoms, noms, par exemple. Et je ressens la même chose. Pas du tout ce sentiment niaiseux de l'écologie occidentale qui à mon avis vient de la nature biblique, celle du jardin d'Eden. Non, la vraie nature est à la fois une matrice de vie, la source de vie, et en même temps un monde de dureté et de puissances qui peuvent être hostiles ou tragiques. »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « Tu as une pensée plus animiste, quelque part? »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « Oui. Je suis en complète rupture avec les trois grandes religions. Dont je me méfie énormément. Mais je me méfie de toutes les religions, pour être honnête. Dès qu'une croyance devient une religion, c'est que les hommes en ont fait un enjeu de pouvoir et un modèle de pensée, un moule pour cloner des esprits. Le premier clonage, c'est celui-là. Cela dit, je me sens plus proche de l'Orient que de l'Occident en matière d'esprit. Les trois grandes religions sont des religions révélées. La "révélation" est pour moi une farce. »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « Nous n'avons parlé que des </span></em><span style="font-size: small;">Tours</span><em><span style="font-size: small;"> et de </span></em><span style="font-size: small;">Treis</span><em><span style="font-size: small;">, mais c'est une trilogie qui est bien prévu. J'imagine que justement la religion devrait être au coeur du troisième volume, quelque part? »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « Je ne pense pas qu'elle sera très développée. C'est plutôt l'humain que je souhaite explorer. Et justement, je ne veux pas qu'il y ait de malentendu. Je suis assez proche d'oshagan, tu sais. Ma vision de l'humain est... très noire. Le troisième volet va parler de cela. En posant une question simple. »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « Laquelle est-ce, si ça n'est pas trop dévoiler? »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « Est-ce que l'humain est acceptable ? »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « Reste-t-il autre chose que de l'humain dans ce monde dévasté? »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « Mais oui ! Les formes d'évolution. Retiola, à sa manière très expérimentale, est une humanité singulière qui m'intrigue. Les machines, dans leur stade le plus évolué, sont des formes d'organisation qui, à mon sens, seront bien plus adaptées que l'humain à l'espace. Et puis, il y a le Seuil. Ce que tu appellerais le "transhumain" »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « C'est étrange d'ailleurs comme cette attente du Seuil ressemble à l'attente du Messie. »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « Oui, c'est juste. Et comme pour la parole de Jésus envers ceux qui l'attendaient, le Seuil n'offre peut-être pas ce qui était prévu. Mais regarde en physique : le formidable moteur que représente la recherche de "La" loi, celle qui relierait toutes les autres ou les engloberait. Il y a une pensée quasiment enfantine derrière cela, l'envie de posséder la Parole divine. Et c'est très humain de considérer que cette Parole est Une. Parce que multiple, elle ne serait pas maîtrisable. Comme l'eau ou les dieux polymorphes. La vérité multiple est sans cesse mouvante, on ne peut la retenir. Alors que la vérité Une est accessible, maîtrisable. On peut la posséder. Le Seuil est un vieux rêve humain. »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « Combien de temps tes lecteurs auront-ils à attendre le troisième volume? »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « Haha ! Il faut demander à mon éditeur. J'espère finir vite. J'aimerais finir pour la fin de cette année. Mais ce n'est pas une promesse. »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « As-tu déjà des idées du titre? »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « Oui, mais aucune ne s'est encore imposée. Cela reste ectoplasmique. Il faut encore du temps. »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « Ce sera une nouvelle ville? »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « Peut-être. Peut-être une ville qui n'existe plus. »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « Concernant, l'écriture, tu ne te consacres qu'à cela ou bien travailles-tu à d'autres projets en parallèle? »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « Ecrire ne me permet pas de vivre, donc je dois trouver des activités où je gagne un peu d'argent. En ce moment, je travaille pour un studio de jeu video, mais c'est très provisoire, cela m'arrive de faire des missions de conseil, mais peu, parce que j'ai peu de réseau social. Ecrire est ma principale finalité. Mais je pourrais très bien envisager un travail d'écriture sous une autre forme, en BD, en manga, en animation ou film. Tout cela m'intéresse. Mais c'est affaire de rencontre. Et je suis quelqu'un d'assez solitaire. Donc, le plus probable reste que j'écrive des romans. »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « Tu signalais David Calvo, plus haut. Est-ce toi qui a travaillé sur son dernier roman paru aux éditions de La Volte? »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « Travaillé est un grand mot. J'ai lu le texte de David et je lui ai donné mes remarques et sentiments. C'est un texte très singulier. Et j'aime la singularité ! »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « Le travail éditorial sur l'oeuvre d'autres auteurs est-il quelque chose qui te tente? »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « Non. Je ne suis pas fait pour ça. Je le vois au regard du travail d'un éditeur tel que Gilles. Je ne tiens pas la route. En revanche, lorsque je me sens en phase avec un texte, je peux peut-être accompagner son auteur par quelques mots, quelques impressions, quelques suggestions. Surtout, je pense que je peux comprendre là où en est l'auteur, où il se trouve et éventuellement, être un miroir. Même du côté éditorial, je continue à penser en auteur, ce qui peut être utile, mais ce n'est pas la fonction la plus nécessaire. L'éditeur doit être un lecteur, ce que je ne suis pas. »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « J'imagine qu'au-delà du tome final de ta trilogie tu penses déjà à d'autres écrits potentiels? »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « J'ai plusieurs histoires dans la tête. Qui remuent. L'une se passe en Sibérie. L'autre dans notre futur proche. Une autre encore sur une terre fantasque frappée par une malédiction. Trois romans au moins. »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><em><span style="font-size: small;">GR : « Mais rien de couché sur le papier pour l'instant? »</span></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">NM : « Oh, mais, je ne couche rien sur le papier tant que je commence pas l'écriture réellement. Tout se passe dans ma tête. »</span></p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Propos recueillis par Patrice Lajoye</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">© <em>Géante Rouge</em> et Norbert Merjagnan, 2012.</p><p> </p>
Russkaya Fantastika
http://geanterouge.hautetfort.com/about.html
Géante Rouge 21: le sommaire presque définitif!
tag:geanterouge.hautetfort.com,2013-06-07:5091134
2013-06-07T10:09:09+02:00
2013-06-07T10:09:09+02:00
Voilà, comme annoncé précédemment, le travail a très activement repris sur...
<p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;">Voilà, comme annoncé précédemment, le travail a très activement repris sur <em><strong>Géante Rouge</strong></em> n°21, et si tout va bien, la maquette sera prête et envoyée à l'imprimeur à la fin de ce mois.</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;">Il est déjà possible d'en dévoiler un peu plus sur le sommaire, avec, comme promis, un dossier consacré à <strong>Thomas Geha</strong>, lequel contiendra une copieuse interview et une nouvelle inédite.</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;">Ce dossier sera accompagné d'un bon lot de nouvelles aux thèmes particulièrement variés :</span></p><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;">Gulzar Joby, Gwendoline[s]</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;">Léo Lallot, Retour sur Garymante</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;">Michel Grange, Le chat de monsieur Grodingo</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;">Frédéric Gaillard, Mimétisme</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;">Hugo Van Gaert, Une bibliothèque qui crashe</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;">Tom Haas, Qui connaît, qui a vu ?</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;">Nicolas Lefebvre, Chrysalide</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;">Marc Oreggia, Vega's Bizarro</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;">Yves-Daniel Crouzet, Le Démiurge</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;">Jean-Pierre Guillet, Même un enfant saurait s'en servir</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;">Philippe Mole, La rencontre</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;">Olivier Gechter et Sandrine Scardigli, Cent pour cent cuir</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;">Didier Reboussin, Wannsee</span></p><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;">Et comme d'habitude, le numéro se clôturera sur les heureux élus du Prix Pépins 2012</span></p><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;">La couverture est signée, comme les années précédente – et c'est un peu notre marque de fabrique – par Pierre Le PiXX.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://geanterouge.hautetfort.com/media/00/00/3066156426.jpg" target="_blank"><img id="media-4134578" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://geanterouge.hautetfort.com/media/00/00/4292908384.jpg" alt="Pub.jpg" /></a></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p>
Russkaya Fantastika
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Fin de l'hibernation
tag:geanterouge.hautetfort.com,2013-06-03:5087782
2013-06-03T15:02:33+02:00
2013-06-03T15:02:33+02:00
C'est peu de le dire, mais Géante Rouge a été peu active ces derniers temps....
<p>C'est peu de le dire, mais Géante Rouge a été peu active ces derniers temps. Il est vrai que l'emploi du temps de son rédacteur en chef a été plus que rempli, notamment en traductions, ces travaux obligés repoussant nécessairement dans le temps toute activité bénévole.</p><p>Mais voilà que le ciel s'éclaircit. Et donc, si tout va bien, si aucune mauvaise surprise ne se présente, le numéro de cette année devrait être quasiment achevé à la fin du mois.</p>